Énurésie : Maladie ou désagrément ?
On sait que c’est un sujet qui n’est pas forcément simple, alors on a travaillé comme des castors canadiens en plein hiver pour vous offrir une compréhension claire et des outils concrets
Tout ce qu’il vous faut pour comprendre sur l’énurésie :
On commence par une petite définition d’Énurésie : Il s’agit d’une émission d’urine non maîtrisée durant la nuit, par l’enfant d’au moins 5 ans
En effet, l’entraînement à la propreté est habituellement terminé entre l’âge de 4 et 6 ans
CELA SE REGLE LE PLUS SOUVENT TOUT SEUL
Dans les cas d’énurésie, le trouble se règle le plus souvent tout seul, on ne parle pas de maladie. Alors rassurez-vous !
D’ailleurs, cela touche :
- 11% des enfants de 6 à 7 ans
- Puis 3% des adolescents
On ne va pas parler pour ne rien dire, alors allons à la source : Que nous dit la recherche ?
Tout d’abord, sachez qu’il y a 2 types d’énurésie :
- Énurésie primaire : l’enfant n’a jamais été propre plus de 6 mois (75 à 85% des cas)
- Énurésie secondaire : s’il y a eu une période où l’enfant a déjà été propre plus de 6 mois
Concernant les cas d’énurésie primaires :
Selon l’AFU (Association française d’urologie), « l’enurésie primaire » (ou EnPI) :
- N’est pas d’origine psychologique
- On l’évalue selon :
- la tolérance intrafamiliale
- la motivation de l’enfant
- le rythme, du volume mictionnel et des nuits mouillées (on traduit– oui car on fait bien le taf chez Yosho – miction = urine)
- l’éducation de l’enfant :
- apports liquidiens (= en liquide) suffisants en début de journée
- diminution des apports hyperosmolaires (= apport en eau) le soir
- mictions (= urines) régulières et complètes
- On la traite ainsi :
- Desmopressine pour les formes polyuriques (succès attendu 60 à 70 %) (= hormone pour diminuer la production d’urine pendant la nuit)
- Alarmes pour les formes à petite capacité vésicale (= de la vessie)(succès attendu 60 à 80 %) – (= on y revient dans notre page outils énurésie, avec le stop-pipi)
- Traitements de recours et/ou combiné, aux précédents, pour les formes réfractaires »
L’énurésie primaire en résumé ?
- Tout d’abord, il faut rester patient, ne pas s’inquiéter, on l’a vu, cela se règle majoritairement tout seul
- Également, et c’est à valider, évidemment, avec votre médecin, l’hormone desmopressine sera utile pour les enfants qui urinent de manière très importante. Celle-ci a pour but de limiter la production d’urines par les reins la nuit
- Enfin, il convient d’expliquer la situation à votre enfant, de le responsabiliser (on vous propose des livres parfaits pour cela dans notre page outils énurésie)
Les bonnes pratiques :
- Bien boire dans la journée, et limiter les apports liquides après 18h. Pour rappel, selon l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, les besoins en eau sont les suivants :
- entre 0,7 litre et 0,9 litre pour un enfant entre 0 et 4 ans
- environ 1,1 L pour un enfant de 4 à 8 ans
- environ 1,4 L pour un enfant de 9 à 13 ans
- De plus, si vous êtes passés par là enfant, cela peut être intéressant d’en faire part à votre enfant pour le déculpabiliser.
- Il est intéressant de tenir un calendrier des nuits sèches afin d’évaluer l’évolution de la situation. Cela sera utile également si vous décidez d’emmener votre enfant chez le pédiatre pour en discuter.
- N’hésitez surtout pas à aller consulter votre pédiatre si cela n’est pas forcément bien vécu.
- Il est important que tout le monde participe à la gestion de cette problématique du pipi au lit que ce soit l’enfant (en fonction de son âge), le père et la mère.
Les pratiques à éviter :
- On évite de réveiller l’enfant durant la nuit. En effet, le moment où vous le réveillerez à de fortes chances de ne pas coïncider avec le moment où il aura envi d’uriner (plutôt au moment des rêves, soit vers 2-3h su matin a priori)
- On évite également de culpabiliser l’enfant. En effet, ce n’est en rien de sa faute, cela risquerait d’être contreproductif.
Pour les cas d’énurésie secondaire :
Cela peut faire suite à un événement qui a eu lieu récemment et correspondre à l’expression d’un mal-être de l’enfant (ex : arrivée d’un petit frère ou petite sœur). Par conséquent, plusieurs actions sont possibles :
- Si l’enfant souhaite redevenir un bébé, il est alors intéressant de lui rappeler les intérêts de grandir, de le responsabiliser face à cela
- Il faut alors redonner à votre enfant confiance en lui
- Il sera intéressant de faire des choses de grand avec lui
- Il peut être également intéressant de consulter votre médecin, ou encore si vous le jugez utile un pédopsychiatre
Nous vous conseillons également de ne pas hésiter à vous rapprocher de notre article pour gérer une anxiété légère de votre enfant.
Pour conclure, l’équipe Yosho a passé pas mal de temps sur cet article pour vous aider à appréhender l’énurésie et ainsi :
- être le plus complet possible
- sans pour autant vous faire bailler
- avec des outils pour vous
- et des outils pour votre enfant
Si d’aventure, nous n’avions pas répondu à votre question, merci de nous préciser celle-ci en nous contactant ou par commentaire, nous reviendrions vers vous au plus vite.
C’est essentiel pour nous d’avoir vos retours (bons, ou un chouille plus dur), c’est notre moyen de nous améliorer, et on vous la cache pas : On aime ça
Alors n’hésitez pas !!
L’équipe Yosho
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